Les Archives de Bordeaux Métropole viennent de mettre en ligne les registres d’immatriculation des étrangers de quatre communes : Blanquefort, Bordeaux, Le Bouscat et Pessac. Cette mise en ligne représente 92 registres, soit 76 300 pages numérisées.
Rappelons qu’il y a quelques mois, les Archives de Bordeaux avaient également publié des registres de délibérations communales, les plans du cadastre rénové, ainsi que des registres d’état civil.
Les registres d’immatriculation des étrangers trouvent leur origine dans le décret du 2 octobre 1888. En effet, ce texte a confié aux municipalités le contrôle des étrangers résidant sur leur territoire.
Initialement, seuls les hommes étrangers devaient se déclarer en mairie dans les quinze jours suivant leur arrivée. Par la suite, la loi du 8 août 1893 relative au séjour des étrangers en France a étendu cette obligation.
Désormais, tous les étrangers exerçant un travail devaient se déclarer en mairie dans les huit jours suivant leur arrivée. A cette occasion, ils devaient indiquer leur résidence et leur profession afin d’obtenir leur immatriculation.
A partir des années 1920, l’enregistrement des déclarations a été confié progressivement aux préfectures.
Les registres mis en ligne par les Archives de Bordeaux Métropole concernent quatre communes pour différentes périodes :
- Blanquefort (1893-1932),
- Bordeaux (1888-1934),
- Pessac (1914-1937),
- Le Bouscat : uniquement le dernier trimestre de l’année 1893.
Pour les consulter, il faut se rendre sur la page Immatriculation des étrangers des Archives de Bordeaux Métropole, puis choisir la commune.
Pour la commune de Bordeaux, il est à noter que deux séries de registres sont disponibles :
- les registres de déclaration de résidence (1888-1913),
- les registres d’immatriculation et de déclaration de profession (1893-1934).
Un individu peut donc tout à fait figurer dans les deux registres.
Par ailleurs, il faut toujours se rappeler que la déclaration de résidence et l’immatriculation peuvent avoir eu lieu plusieurs années après l’arrivée sur le territoire.
Grâce à cette nouvelle mise en ligne, les généalogistes vont donc pouvoir retrouver leurs ancêtres d’origine étrangère qui résidaient dans l’agglomération bordelaise.
