Les Archives départementales de Lot-et-Garonne, qui ont mis à jour leur site il y a quelques mois, viennent de mettre en ligne 6 117 documents numérisés relatifs à la persécution et à la déportation des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale.
La numérisation de ces documents issus des archives du cabinet du préfet a été réalisée pour la Fondation de la mémoire de la Shoah.
Ces archives témoignent de la mise en application, dans le département du Lot-et-Garonne, des mesures d’exclusion et de persécution décrétées par le gouvernement de Vichy.
Elles révèlent la surveillance mise en place sur les activités et les déplacements de la population juive. On y retrouve notamment les listes nominatives du recensement du 2 juin 1941 des personnes juives :
Les documents et les lettres montrent l’organisation par la préfecture des convois de déportation vers les camps de concentration d’Agde, de Gurs et de Rivesaltes :
Les archives mises en ligne concernent également la rafle du 26 août 1942, organisée à l’initiative du régime de Vichy, au cours de laquelle 380 juifs de Lot-et-Garonne ont été arrêtés.
Par exemple, on peut retrouver les listes des arrestations à pratiquer par les brigades de gendarmerie et les commissariats de police, ainsi que les listes nominatives des internés au camp de Casseneuil :
Enfin, les documents témoignent de la spoliation des biens des victimes, et aussi des mesures prises après la guerre pour la restitution de ces biens.
Pour consulter ces nouvelles archives, il faut se rendre sur la page Persécution et déportation des Juifs de Lot-et-Garonne du site des archives départementales.
Ensuite, il faut suivre les liens pour accéder aux différents documents :
- recensements des Juifs de 1941
- surveillance organisée par la préfecture
- convoi de transfert des Juifs de zone libre vers la zone occupée
- rafle du 26 août 1942
- convois vers les camps de concentration d’Agde, de Gurs et de Rivesaltes
- rafle du 9 septembre 1943
- etc.
Comme ces documents n’ont pas fait l’objet d’une indexation, il n’est pas encore possible de mener des recherches à partir d’un nom.
Enfin, rappelons qu’il y a quelques mois, les archives de l’Yonne ont également mis en ligne leurs archives préfectorales de la Seconde Guerre mondiale.